Masquons nous!

Publié le 13 Mars 2013

 

   Ça fait longtemps que je n'ai rien écrit. Ne pensez pas que je néglige ce blog! Mais en attendant que les cerisiers soient en fleur et que je vous bombarde de belles photos, c'est plutot la routine pour moi et la routine ce n'est pas très intéressant à partager sur un blog.

 

Mon travail au restaurant accapare la plupart de mon temps mais j'ai quand même eu le temps d'aller a quelques auditions. J'ai ainsi tourné dans une nouvelle pub et cette fois-ci en tant qu'actrice principale! Vous allez me dire ce n'est pas la routine ça! (du moins pas encore...) donc je pourrais en parler. Le truc c'est que justement je ne peux pas, confidentialité oblige. Alors en attendant que la pub sorte le mois prochain, je vous laisse à votre suspens et je vais plutôt vous parler de mes petites considérations du moment.

 

    Il commence à faire beau et chaud à Tokyo mais la belle pollution jaune de particules fines et de sable de Gobi venus de Chine ne m'encourage pas à profiter des premiers jours du printemps. Toutefois cet événement me donne envie de vous parler d'un sujet: les masques de protection blancs (style masque de chirurgien).

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    Les Tokyoites sont environs 40% (mes propres statistiques faites au pif-au-mètre dans le train et la rue) à porter ces masques blancs. Je dois avouer que je trouve ce spectacle étrange. On a l'impression de ne croiser que des yeux/ quarts de visages. Et si par malheur une frange trop longue ou des lunettes cachent les yeux alors le visage disparait totalement. On voyage ainsi dans des trains remplis de gens sans bouches ni nez (tel Hello Kitty!), aux visages effacés/floutés. Pour peu que ce soit l'heure des sorties de bureaux, on ne voit plus que des clones de salary-women/men. Les employés dans les magasins aussi gardent leur masque. Je trouve cela génant de parler à quelqu'un dont on ne peut distinguer le visage, c'est déshumanisant. Je suis d'ailleurs assez surprise qu'ils ne customisent pas leurs masques pour les rendre plus personnels et moins chirurgicaux. J'ai bien vu un gothique porter un masque noir mais c'est tout.

 

    Ces masques ne sont pas à la base pour se protéger de la pollution mais plutôt pour lutter contre le partage des microbes.

Mettre la main devant sa bouche quand on tousse ne suffit pas, au Japon il faut se masquer.

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   Pour la plupart des travailleurs il est en effet inenvisageable de prendre un jour de repos (les RTT n'existent pas) pour sombrer dans son lit accablé par la fièvre. La solution est donc de se trainer jusqu'au bureau avec un masque pour éviter la contamination de la ville entière (3,64 millions de personnes par jour transitent par exemple par la gare de Shinjuku à Tokyo = beaucoup de microbes en circulation).

 

Je ne sais pas si vous savez mais ça ne se fait pas au Japon de se moucher en public. On ne se mouche pas, on renifle. Et lorsqu'on n'en peut plus de renifler et qu'on décide de se moucher (très discrètement bien sûr), on ne peut le faire que dans les mouchoirs japonais ultra fins qui ne permettent pas un vrai bon mouchage libérateur. Personnellement, connaissant ces faits, je suis venue avec ma provision de mouchoirs français et lorsque j'ai un rhume (ce qui est rare heureusement) je me mouche allègrement (mais pas trop bruyamment quand même) et je ne porte pas de masque car ils me donnent la sensation de suffoquer. Et oui, je sais c'est une entorse aux coutumes locales!!

Vous devez être nombreux à vous demander comment les Japonais font pour résister au besoin de se moucher. Moi j'ai mon hypothèse: si le nez goutte et coule, ce n'est pas grave, ça ne se voit pas, ça tombe et ça reste dans le masque!! C'est bien sûr une pure supposition, je n'ai jamais soulevé le masque d'un Japonais pour vérifier!

 

Le printemps arrive avec ses nuages de pollens, je sens que les masque fleuriront encore.

 

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Rédigé par Flo-maki

Publié dans #Maki insolites

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